Au CSEC exceptionnel du 4 mars, la Direction a présenté aux élus les raisons du rachat de la Poste Mobile.
FO avait beaucoup de questions, portant entre autres sur : Le CA, L'EBITDA, la capacité à financer ce projet, les conséquences sur la Participation, la position de SFR, le planning, etc...
Suite aux réponses de la Direction, FO a émis un avis favorable à ce rachat mais avec des interrogations générales et des réserves :
- La multiplication et l’empilement des marques, des filiales, des réseaux de distribution, des systèmes techniques ne tend pas vers la simplification mais au contraire nécessite toujours plus de projets, de CAPEX, de gestion des incidents et de ressources, dans un contexte de maîtrise des coûts intense et de renoncements nécessaires. Ce qui peut paraître paradoxal.
- Les exemples récents de YAMA, Keyoo et Nerim nous montrent à quel point il est difficile de faire exister et cohabiter des filiales et surtout à quel point, il est difficile de les développer et de générer de la croissance
- Sur l’image de Bytel, nous nous interrogeons également sur la perception client. Bytel va apparaitre comme une entreprise multi-marques, multi-segment sans identité majeure et claire (contrairement aux autres opérateurs)
- Si SFR ne nous laisse pas acquérir La Poste Mobile, et fait valoir son droit de préemption, quel est le plan B ? Quelles en seront les conséquences économiques et sociales ?
Nos principales réserves :
- Le montant de l’acquisition parait très (trop ?) élevé compte tenu de ce qui circulait dans la presse avant le choix de BYTEL (on parlait de 650M€), de la réaction de la bourse quand les marchés ont su que c’était 950M€ et si on compare au montant d’acquisition de EIT
- Compte tenu de l’importance de cet investissement et du début de retour sur investissement annoncé à moyen terme (et non immédiat), du faible niveau moyen de l’ARPU des clients de la Poste Mobile et à l’hypothétique convergence avec le fixe, nous sommes très réservés quant à la rentabilité de ce projet
- L’impact sur le niveau d’endettement de BYTEL et les perspectives d’un niveau de participation quasi-nul pendant de nombreuses années est un élément d’inquiétude fort que FO exprime aujourd’hui et qui devra être compensé par d’autres solutions qui ne lèsent pas les salariés au final
La suite : Retour du droit de rachat préférentiel de SFR, en avril ou mai.